Su-Bak Kim


C'est à 18 ans que Yumi commence à travailler dans une usine Samsung spécialisée dans les semi-conducteurs. Deux ans plus tard, elle se plaint de douleurs. Le diagnostic tombe alors, comme un couperet: elle est atteinte de leucémie. L'état de la jeune fille va rapidement s'empirer, et elle décédera finalement sur la banquette arrière du taxi conduit par son propre père, Sang-ki Hwang, alors qu'il la conduit à l'hôpital. M. Hwang se rendra vite compte que sa fille n'est pas la seule ouvrière à être tombée malade. Et si c'était son travail, en l'exposant à des matières hautement toxiques, qui l'avait tuée? Afin de rendre publique cette situation et d'honorer ainsi la mémoire de Yumi, Sang-ki rencontre des responsables de partis politiques et des médias. La réponse est trop souvent identique: personne n'ose défier le géant Samsung. Depuis, Sang-ki ne cesse d'entreprendre des démarches avec d'autres victimes de Samsung.
See more…
Quitter la ville, c'est prendre ses distances avec Séoul, cette mégalopole anthropophage qui en laisse plus d'un sur le carreau, à l'image de Chamallow, le narrateur/auteur. Dessinateur sans le sou, obligé de se briser le dos en tâches ingrates pour survivre, Kim Su-bak nous parle de son quotidien, et évoque une période de sa vie lors d'un voyage qui le mène hors de la ville, à la recherche d'un ami qui lui, a déjà décidé de tourner le dos à une certaine modernité, pour vivre plus simplement loin, loin dans la campagne. « Partir voir quelqu'un, cela signifie aussi quitter quelqu'un ou quelque chose. La vie me semble ainsi être ce mouvement permanent entre séparation et rencontre. La séparation est toujours solitaire et douloureuse. A force de séparations, j'ai fini par les aimer. Quand je voyage, je me rends compte en me baladant ici et là que je me découvre moi-même. C'est amusant d'apprendre à se connaître.
See more…