Youn-bok Lee


Découpé en récits courts constituant un ensemble cohérent, l'album est l'adaptation en bande dessinée du journal intime de Lee Youn-bok, un jeune garçon très pauvre du début des années 60. Dans le décor de la Corée d'alors, marquée par les innombrables stigmates de la guerre encore toute proche, Youn-bok, pour nourrir sa famille – son père malade est au chômage et il est l'aîné de quatre enfants –, vend des chewing-gums, cire les chaussures, nourrit les chèvres et mendie. Son existence n'est qu'une longue suite d'épreuves, une lutte épuisante pour la survie.
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« -Hin hin hin, avec ça je vais pouvoir payer le téléphone, le loyer et l'ardoise chez Rapid Miam-Miam. Tiens, 60 % pour moi, 40 % pour toi.\n- Merci Young-Dal !\n- Et voilà pour toi miss Nah. T'as de la chance, on n'a pas été obligé d'aller plus loin.\n- Ouais j'ai même pas eu besoin d'utiliser mon cul. N'hésite pas à me rappeler, des plans comme ça, c'est quand tu veux ! »\nYoung-Dal pourrait avoir une situation enviable dans la société coréenne, mais il ne respecte pas les règles. Franc-tireur, manipulateur, macho, libidineux, mégalomane, il ne fait ni pitié, ni envie : il fascine. Ce qui lui permet de tirer le meilleur parti de la vie en mettant à profit les faiblesses de ceux qui l'entourent.
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Recueil de 7 récits, autant de portraits de ceux qui ne feront ni la une de journaux, ni l'objet d'un regard attentionné, mais qui ont amplement mérité que l'auteur raconte leur histoire. Véritables courts métrages réalisés par un même metteur en scène, toutes ses histoires sont racontées et construites avec les détails de la vie quotidienne. Les personnages, la plupart du temps pauvres, luttent constamment pour leur vie. Cependant, ils sont très attachants dans leur manière d'aborder la vie : difficile si on se laisse aller mais joyeuse si on la prend en main. Ce livre n'est pas un dictionnaire des bons sentiments, mais plutôt un recueil de morceaux de vie tels qu'ils sont, dignes de l'attention de nombreux lecteurs.
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